mercredi 30 août 2017

Marc Imberechts

Marc Imberechts 

Né à Gembloux en 1942, Marc Imberechts – le frère de William Cliff, autre figure littéraire connue – vit à présent à Soumagne dans le beau pays de Herve.
Après un parcours riche en découvertes et en expériences acquises au cours de nombreux voyages, en Ecosse, au Congo, au Maroc, en Algérie, au Tchad, … entrecoupés  de différentes occupations  « alimentaires » (menuiserie, maçonnerie, taxi,…) dans les années 70, il s’engage dans l’enseignement auprès d’enfants en difficulté. C’est alors qu’il va découvrir la typographie et sera amené à fonder avec quelques amis les éditions Tétra Lyre en 1988.
Il effectuera encore plusieurs voyages en Amérique latine.

Depuis 1989, sa bibliographie compte une bonne dizaine de recueils. Le dernier en date s’intitule « À tout va ». Publié en avril 2017, il est constitué de fragments d’autobiographie, un travail  entamé en 2013 avec  Un carré d’argile et d’eau, une chronique alternant évocations familiales, expériences personnelles et événements historiques qui ont marqué ses années d’adolescence. C’est le pari d’une mise à nu sobre et lucide de cette période de la vie où l’on apprend plus en bourlinguant que sur les bancs de l’école.



Sources : http://www.mplf.be/index.php?mact=ProtocoleAffichage,cntnt01,personne,0&cntnt01CONTACT_ID=606&cntnt01id_categorie=1&cntnt01returnid=72
https://le-carnet-et-les-instants.net/tag/marc-imberechts/

La maison (château) du Bailli, toute une histoire

La maison (château) du Bailli, toute une histoire…

Le château du Bailli, appelé aussi « château des remparts » et puis « château Hubin » et ensuite « château Gérard » du nom de ses anciens propriétaires aux XIXe et XXe siècles, est un édifice très ancien dont les caves voûtées en plein cintre  - semblables à la crypte sous le cloître de l’ancienne abbaye -  datent des XIIe et XIIIe s. Il a connu nombre de vicissitudes avant d’être racheté par la ville en 1951, d’être ensuite menacé de démolition et puis, enfin, joliment restauré pour abriter à présent le cabinet du bourgmestre, la salle du Conseil, la salle réception et des locaux occupés par le CRAHG.

Chronique de la propriété
D’origine médiévale, l’édifice primitif était un poste de garde situé à proximité de la porte du Chien Noir et qui était intégré au système de défense de la ville. Il faisait partie du domaine abbatial. En 1588, lors des guerres de religion, les moines le cédèrent, en fort mauvais état, à l’écuyer Guillaume de Salmier, capitaine des reîtres wallons de Don Juan d’Autriche.
Le nouvel acquéreur reconstruit le château en 1589, en conservant les murailles et les caves encore en bon état et fit ériger la tour qui donne accès aux étages supérieurs. Les armoiries de Salmier (l’écu à trois roses) figurent encore gravées dans la pierre au dessus de la porte.
Au gré des successions la bâtisse allait passer par bien des mains. Celles d’abord de son fils Charles, et puis de son petit fils Guy et enfin de Suzanne qui avait épousé, en 1659, Henri de Waha, et puis, vers 1690, son fils Jean-George, chanoine de Ciney, qui le légua à son neveu Jean-Gabriel de Waha, seigneur d’Achêne qui le vendit en 1714 à Sébastien Geminne, receveur de l’Ordre des chevaliers de Malte de la Commanderie de Chantraine (Huppaye) et qui résidait à Ferroz.
Sa fille Marie-Françoise , née en 1703, en hérita et épousa en 1736 Pierre-François Charlier, bailli maïeur de la Haute-cour de Grand-Leez, Receveur général des Etats de Brabant, notaire et gros propriétaire. C’est à cette époque que remonte l’appellation « Maison du Bailli ».
L’une des  filles du Bailli, Marie-Thérèse, acquit l’immeuble par voie de succession et épousa en 1776 le médecin Dieudonné Hubin, originaire de Namur et décédé en 1819. Sans enfants, le couple l’a légué à leur neveu Ambroise qui exploitait une brasserie située à proximité, au lieu-dit « marché aux poissons » (aujourd’hui  rue du Huit Mai).
La fille d’Ambroise, Marie-Antoinette, née à Gembloux en 1851, épousa un baronnet anglais, fabricant de tissu né à Anderlecht en 1850 nommé Jean Barker. Leurs deux filles vendirent le château en 1881 au notaire Louis Gérard. Les notaires Gérard se succédèrent de père en fils et ont occupé les lieux. Le dernier en date, José, jusqu’en 1949 où il quitte pour s’installer avenue de la Faculté d’agronomie. Le 19/01/1951, devant le notaire H. Nicaise, l’épouse et les six enfants de François Gérard, mort en 1941, vendent le bien pour la somme d’un million de frs à la commune de Gembloux représentée par son bourgmestre Arthur Lacroix.
En 1954, après des travaux de consolidation et la pose d’une nouvelle toiture, le bâtiment est loué à l’Athénée de Gembloux pour y installer, jusqu’en 1960, 4 classes primaires. Laissé alors dans un état de quasi abandon, ce ne sera qu’en 1969 que la ville votera un crédit de 1.800.000 frs pour sa restauration.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En 1970, le nouveau Bourgmestre, Albert Philippin, ordonne l’arrêt des travaux : le bâtiment ne présentant plus, paraît-il, les garanties de sécurité suffisantes pour ceux qui y travaillent.  Un expert est commis par la commune afin de déterminer s’il est encore possible d’envisager  et de poursuivre la restauration de l’édifice. Heureusement l’avis fut positif et les travaux purent se poursuivre de 1973 à 1976. L’inauguration eut lieu le 26 septembre 1976. Un témoin de notre histoire était sauvé, de justesse !


 Le château en prolongement de l'ancien hôtel de ville (photo Delcampe).


 Le château ca 1910 (photo Delcampe)



Le château aujourd'hui


Sources :
-Notes recueillies en décembre 1970 auprès de M. Lucien Hoc
-Bulletin n° 63 (2010) du CRAHG – Josy Muller/Joseph Toussaint/ Michel Condrotte

Le site de l'Escaille

Le site de l’Escaille

Les origines de la propriété
Au XV ème siècle le moulin de l'Escaille appartenait aux seigneurs de Walhain. La propriété fut acquise par l’abbaye de Gembloux en 1531 sous l’abbatiat de l’abbé Papin (1518-1541) en l'échangeant avec Antoine de Glymes, seigneur de Walhain, contre la dîme perçue par l'abbaye sur le domaine de Baudecet-sous-Walhain.
La toponymie des lieux rappelle les exploitations d’ardoises et d’argile entreprises à cet endroit sous l’ancien régime.
Le 1er décembre 1795, le Directoire supprima chez nous les ordres et les congrégations religieuses, confisquant leurs biens au profit de la République. Les anciennes propriétés de l’abbaye de Gembloux furent mises en vente dès le mois de mars 1797. Le moulin à farine de l’Escaille comportait alors, outre la maison du meunier, des écuries, une grange, un jardin, un étang, 29 bonniers de terres et prairies, divisés en neuf parties. Le tout était affermé à François Lotin. L’estimation de la valeur en était de 55.000 frs. La vente se réalisa pour 80.000 frs., au profit de trois ex-religieux, dont Jean-François Drusse établi à Gembloux.
Le moulin était encore en activité durant la seconde guerre mondiale. Il appartenait alors à M. Fritz Marchal et à sa sœur Urbina qui l’exploitaient.  Une fois abandonné, ce témoin de la fin du XVIe siècle allait très vite être pillé et tomber en ruines.
Fin des années 50, le site a été acquis par la S.A. Raffineries Tirlemontoises  pour y installer ses décanteurs pour recycler les boues et déchets provenant de la sucrerie proche. En 1987, la sucrerie cessa ses activités et l’endroit laissé à l’abandon.

Réaffectation en réserve naturelle
Les choses auraient pu en rester là sans la sélection, parmi 120 autres, d’un projet présenté par la ville dans le cadre de la campagne « Les sens du patrimoine » promue en 1996 par la Fondation Roi Baudouin. En l’espèce, il s’agissait de sensibiliser les jeunes au patrimoine historique, culturel et architectural qui les entoure par des démarches éducatives, ludiques et sensorielles.
Le Fond accorde 400.000 frs d’aide. La démarche proposée sera portée par une quarantaine d’élèves de la section fondamentale de l’athénée et de l’école communale de Grand-Manil,  en partenariat avec le Centre culturel, le Comité de la réserve de l’Escaille et l’ASBL l’ Arbre à lettres (centre de création audio-visuelle). Deux axes de sauvegardes sont envisagés : d’une part de la biodiversité existant sur le site et, d’autre part, des ruines du moulin comme élément de mémoire collective.
Au début des années 60, la meunerie était encore debout. Elle a donc laissé des traces (photographies, souvenirs des anciens, écrits,…). Tout ce travail aurait du aboutir, entre autres, à la reconstruction, sur les ruines mêmes, de la volumétrie du moulin à l’échelle 1/1 grâce à une ossature en bois sous un décor de lierre….. (1998).
Quoi qu’il en soit advenu, il reste un coin de nature préservée au beau milieu de la Hesbaye. Un oasis de diversité dans un désert biologique. Un ilot de verdure et d’eau dans un océan de terres sacrifiées à l’agriculture industrielle et d’un zoning industriel qui les grignote inexorablement. Et ce en bordure de la route N4 et à un jet de pierre du centre urbain!
Aujourd’hui, cet endroit improbable, entièrement traversé par l’Orneau, comprend 2 étangs dont l’un couvre 1 ha. Le promeneur peut y rencontrer plus de 350 espèces botaniques. Près de 100 espèces d’oiseaux différents peuvent y être observés chaque année . La réserve a été  agréée  par la Région wallonne en 1991 et appartient à la RNOB – Natagora.
On notera le travail opiniâtre d’Olivier Guillitte, Docteur en sciences agronomiques, chercheur et enseignant, qui a œuvré et continue d’agir pour cette réalisation qui vise à protéger la biodiversité et à conscientiser le grand public en ce sens.


Accès au moulin vers 1960. Coll. privée M. Debecker - photo Bernard Laurent





Le moulin vers 1910


Ruines du moulin en 2007


L'Orneau qui traverse le site (2007)





Sources :
Gembloux, ma ville, mon village (éd.CRAHG - 1999).
Gembloux, la ville et l’abbaye (J. Toussaint) Ed. de l’Orneau 1977
Gembloux – le moulin de l’Escaille, support de projet éducatif – P.H. – Le Soir 3/02/1998
http://biodiversite.wallonie.be/fr/112-l-escaille

jeudi 18 mai 2017

La Médaille de Gembloux



La Médaille de Gembloux

Avant-propos
Un article paru dans le bulletin communal en avril 2017 relatait l’attribution, en décembre 2016, de la Médaille de Gembloux à un vétéran Français toujours alerte en dépit de ses 102 ans.
Pour en connaître davantage  à propos de cette distinction honorifique, monsieur Raoul François, col (hr) et président du Comité Franco-Belge, a accepté bien volontiers de nous fournir toutes les informations souhaitées. Le texte qui suit s’appuie essentiellement sur sa précieuse documentation. Nous le remercions chaleureusement pour sa disponibilité et sa courtoisie.




Genèse
C’est le 7 avril 1956, dans les salons de l’Hôtel de Ville de Bordeaux que fut signé le Protocole Franco-Belge d’institution et d’attribution de cette médaille. On sait la Ville de Bordeaux emblématique pour les relations entre la France et la Belgique: résidence provisoire du gouvernement Belge en exil en 1940; siège aussi de l’Amicale des vétérans de la 1DM.
Monsieur Neumeyer, président de l’Association des combattants belges de Bordeaux, connaissant les évènements de mai 1940 au cours de la Manœuvre « Dyle » et l’intensité de ceux-ci autour de Gembloux, avait demandé en 1955 à l’Administration communale le création d’une Médaille pour le souvenir et la commémoration de la bataille de Gembloux en honorant les hommes qui y avaient pris part. Le Sénateur –Bourgmestre de Gembloux, Monsieur Arthur Lacroix, et le président du Comité Franco-Belge sollicitèrent l’avis de l’Association française « Flandres-Dunkerque 40 ». Le Comité-directeur de celle-ci appuyant la démarche, émit elle-même le souhait d’instituer la Médaille de Gembloux.
Dans l’esprit de ses créateurs cette médaille devait être attribuée aux seuls hommes qui avaient pris effectivement part aux combats autour du centre de défense de Gembloux au cours de la Manœuvre « Dyle ».

Conditions et bases du Protocole
Il fut donc décidé que :
-          La Médaille serait décernée aux combattants français ayant participé au sein de leur Unité aux combats en Belgique entre le 10 et le 16 mai 1940 pour la défense de la ligne KW ou à l’est de ce front, à ceux qui se seraient trouvés en soutien de ces Unités, ainsi qu’à des combattants belges ayant éventuellement pris part à ces combats…
-          Que l’Administration communale de Gembloux déléguerait ses pouvoirs au Comité Franco-Belge dans les décisions d’octroi de la Médaille.
-          Que l’association « Flandres-Dunkerque 40 »serait chargée de l’étude des dossiers de demande , de remettre avis quant aux droits des demandeurs et de notifier au Comité Franco-Belge de Gembloux ses décisions concernant les combattants français.
-          Qu’afin de rendre hommage à la 1DM, le président de l’amicale de cette grande Unité serait signataire du protocole de création, et signerait conjointement par la suite les diplômes, aux côtés du Bourgmestre de Gembloux, du président national de Flandres-Dunkerque  40 et du président du Comité Franco-Belge de Gembloux.
Sur ces bases le Protocole de la Médaille de Gembloux fut signé à Bordeaux le 7 avril 1956, sous le Patronage du Ministère français de la Défense.

Réalisation de la Médaille et de son ruban
Le Vice-président  honoraire des anciens de la 1DM et de Flandres-Dunkerque 40, Maurice Avril, graveur d’art, ayant étudié et présenté plusieurs projets de réalisation de la Médaille et de son ruban, le choix se porta sur l’un d’entre eux, et la Maison Arthus-Bertrand de Paris fut chargée de la réalisation. Il fut décidé en outre qu’après production, les plombs et moules de la Médaille seraient détruits afin d’interdire des contrefaçons ou d’éviter des attributions non agréées. La revente de la Médaille étant déclarée illicite et pénalement punissable en France et en Belgique.

Procédure d’attribution
Pour établir ses droits tout demandeur devait justifier l’Unité avec laquelle il avait participé aux combats et prouver qu’il remplissait les conditions requises.
Il fallait soit :
-  Faire viser la demande par une Amicale régimentaire ou de vétérans, celle-ci se portant garante de la validité des droits invoqués ;
- Ou bien, remettre une copie certifiée conforme du texte d’une citation personnelle prouvant la présence dans la zone spécifiée dans le Protocole ;
- Remettre une attestation d’un Officier de l’Unité au sein de laquelle le demandeur avait combattu (ou de l’Unité qui en avait repris les traditions) prouvant que les conditions requises étaient remplies ;
- Remettre une copie certifiée conforme de la page 7 du Livret militaire ou de l’Etat Signalétique et des Services, si ces documents pouvaient justifier la présence du demandeur sur les lieux spécifiés ;
- Indiquer le numéro de son diplôme d’attribution de la Médaille de Dunkerque, puisque pour obtenir celle-ci il devait remettre un document prouvant les lieux où il se trouvait aux dates spécifiées ;
ET
Avoir appartenu à une des Unités suivantes :
1ère armée Française :IIIe, IVe, Ve Corps d’armée
Corps de Cavalerie : 2e et 3e DLM
32e D.I.
Unités et Services de soutien.

La Médaille de Gembloux a été accordée, à leur demande, à plus de 3.500 vétérans.
Les premières attributions eurent lieu en 1956. La plus récente en décembre 2016.
Actuellement, la lettre d’attribution est signée par M. le Bourgmestre de Gembloux , et par le Président du Comité Franco-Belge ; et ce depuis la dissolution des autres amicales et associations françaises des vétérans.



Description de la symbolique de la Médaille de Gembloux




dimanche 18 septembre 2016

Souvenirs d'enfance, route de Mazy

Un ami, gembloutois de souche, m'autorise à publier un petit texte signé "Adhémar".
Il évoque avec tendresse et nostalgie ses vacances route de Mazy à Gembloux.
Son récit se situe au début des années '50


dimanche 21 août 2016

Sigebert de Gembloux







SIGEBERT de Gembloux

 

Né en pays roman vers 1030, Sigebert fut présenté très jeune par ses parents comme oblat à l’abbaye bénédictine de Gembloux où il reçu une excellente formation intellectuelle.
Envoyé à l’abbaye saint Vincent de Metz il en devient l’écolâtre (directeur de l’école monastique). Il s’intéresse aux lettres sacrées et profanes et y demeure une trentaine d’années avant de regagner Gembloux.

Son œuvre, écrite en latin et en flamand, est importante. Elle compte des ouvrages hagiographiques qui répondent à la demande spirituelle de l’époque. Il écrit aussi des ouvrages de polémique concernant le conflit qui oppose la papauté et le clergé de Liège en prenant position contre le pouvoir pontifical.

C’est surtout comme chroniqueur que Sigebert est resté dans l’histoire. Il composa des Gesta abbatum Gemblacensium (1071) qui rapportent ce qu’il connaît de la gestion de l’abbaye par ses premiers abbés.

Son ouvrage le plus célèbre, et historiquement très précieux, reste sa Chonographia , une chronique universelle des événements les plus importants entre 380 à 1111, qui continue en fait celle de saint Jérôme. Commencée après 1083, il la publia en 1105, et la continua ensuite jusqu’en 1111. Cette chronique fut très populaire pendant la fin du Moyen-Age. Elle fut souvent recopiée et finalement imprimée lorsque la nouvelle technologie de Gutenberg fut disponible (1513).
Le moine Sigebert s’est éteint à Gembloux le 5 octobre 1112


Sigebert de Gembloux


Sources :
Denis COUTAGNE, « SIGEBERT DE GEMBLOUX (1030 env.-1112)  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 26 avril 2015. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/sigebert-de-gembloux/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigebert_de_Gembloux

Sigebert de Gembloux remettant un manuscrit à l'empereur d'Allemagne. Source Bibliothèque Nationale de France - Cabinet des estampes.


samedi 11 juin 2016

Adrien Destrebecq, le père le "L'Adrienne".



Adrien Destrebecq (1880 – 1939), inventeur gembloutois



Nos mamans et grands-mamans - et pas qu’elles – ont utilisé cet ustensile de nettoyage que l’on appelait dans nos contrées « l’adrienne », à savoir la raclette.

 


Je gage que beaucoup ignorent que cet outil tout simple, fut inventé par un gembloutois qui, d’ailleurs, en imagina d’autres, comme le pedo-cycle. Mais cela est une autre histoire.

Comme souvent, il suffisait d’y penser ! Une planche en bois d’une trentaine de centimètres de large, arrondie à ses extrémités et une lame de caoutchouc souple insérée dans une mince rainure. Avec un manche en bois. Il aurait dit-on imaginé cet outil par amour pour sa femme et afin de soulager toutes les ménagères.

 Il dépose le brevet de son invention le 18 mars 1922 sous le n° 241590 et la nomme « Adrienne », du nom de sa fille…qui deviendra Madame Victor De Becker, l’épouse du directeur de l’Académie de musique.


Cet objet pratique et bon marché se répandit rapidement dans nos régions et bien au-delà. Une aubaine, non seulement pour son inventeur mais aussi pour la scierie mécanique Nestor Gérard de Lobbes chargée de le fabriquer en grande série. Une figure locale un peu oubliée.