Les fortifications de la ville
La charte de 946, signée à Liège par le futur empereur Otton
1er, alors roi de Germains, octroyait à l’abbé de Gembloux la
permission de fortifier l’abbaye. Depuis, le bourg s’était agrandi.
En 1152, Fréderic Barberousse, empereur d’Allemagne, prend
l’abbaye de Gembloux sous sa protection. Il confirme ses privilèges et lui
accorde le droit de fortifier la ville, d’y établir des foires et d’y frapper
monnaie.
La construction des murailles urbaines commence en 1153.
L’agglomération qui n’est encore qu’une localité ouverte va
s’entourer de fortifications, remparts, tours, retranchements et fossés
défensifs.
L’abbé Arnould s’y emploie activement. Il fait édifier des
remparts dont l’importance se révèle encore aujourd’hui dans les tours d’angle
du Nord et de l’Ouest et les bordent de fossés profonds, ce qui fait de
Gembloux une place forte respectable.
Il avait, à cette fin, réquisitionné tous les habitants de
la Terre de Gembloux qui, aux ordres du « villicus » (maïeur) durent
amener les matériaux à pied d’œuvre avec leurs chariots.
Tracé et
infrastructure
Commençant en haut de la place du Wez (place Saint-Jean),
ces murailles traversaient ce qui deviendra la cour d’honneur de l’abbaye.
Elles rejoignaient, dans la rue du Moulin, la tour d’angle du Nord
(improprement appelée dès le moyen âge la tour des Sarrasins). Elles longeaient
l’éperon rocheux dominant la vallée de l’Orneau pour obliquer à la place de
l’Orneau vers le milieux de la rue Pierquin. En cours de route, elles
bordaient les « grands fossés » très poissonneux. Elles remontaient
alors la rue Gustave Docq, en s’incurvant à la tour du Sud, près du château du
bailli. Une dernière courbe à proximité de la place Saint-Guibert les amenaient
à leur point de départ.
Ces remparts, terminés en 1185, présentaient une longueur
approximative d’1 km et englobaient une superficie d’environ 7 ha dont 3
étaient occupés par l’abbaye. Ils étaient percés de quatre grandes
portes :
-
La porte Al
Croix qui donnait accès vers Lonzée
-
La porte au Chien
Noir qui menait vers la Vôte
-
La porte Au
Trau (ou porte Saint-Nicolas) pour se rendre vers l’Entrée Jacques
-
La porte de Wérimoulin,
la plus importante, pour gagner le moulin de Dessous-le-Mont.
Parmi les tours flanquant les remparts, citons encore la
tour au Crahan (du côté du Chien Noir) et la tour du Guet, près de la porte Au
Trau.
Plan de la ville à la fin du 17ème siècle
Tour du Nord
Vestige des fortifications - rue du Moulin
Tour du Guet (2)
Vestige des fortifications - Rue Docq
Rue del Croix (Grand-Rue), s’élevaient les remparts propres
de l’abbaye. Vers leur milieu, touchant la halle, la tour Gravi (ou gravier)
dominait la porte principale d’accès au monastère, appelée plus tard la Fausse
Porte.
La ville n’eut qu’à se féliciter de ces immenses travaux.
Plus d’une fois elle ne dut son salut qu’à ces solides fortifications.
Sources : Gembloux, la ville et l'abbaye ( Joseph Toussaint - 1976)
La ville et le comté de Gembloux ( Léon Namèche - 1964)
La ville et le comté de Gembloux ( Léon Namèche - 1964)
Vestige des fortifications - rue du Moulin
Tour du Guet (2)
Vestige des fortifications - Rue Docq
Bonjour, à quel endroit exactement et précisément a été prise la photo intitulée "Vestige des fortifications - Rue Docq" ? En effet, je recherche également les vestiges des anciennes fortifications de la ville de Gembloux. Merci.
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